1er scénario, 2ème nuit

Nos héros se réveillent à nouveau, une fois le soleil couché, pour investir la nuit américaine, à la recherche de ce terrible tueur qui hante Washington DC, trouvant cependant le quartier de Gerogetown particulièrement à son gout.

Tandis que Peter, Gordon et Axel se réveillaient au sein de la splendide demeure de Gordon et envoyaient quelques sms pour se retrouver devant chez Ash, autre victime du tueur, Shrapnel s'enfonçait dans les égouts pour obtenir des informations auprès des Nosferatus du coin. Il y apprit deux choses importantes, que des rumeurs faisaient état d'infiltrations de Garous via Canal Street, et qu'une nouvelle victime était à mettre à l'actif de notre terrible tueur.

Pendant ce temps, Patrick décide d'emmener sa femme au Black Magic pour un repas/cabaret en amoureux. Cette dernière, déjà inquiète vis-à-vis de la situation, et du coup de fil qu'elle a reçu faisant état de l'absence sans justification de Patrick à son travail, découvrit que la soirée en tête à tête n'en était pas vraiment une. D'une part, elle put voir qu'un homme étrange, après avoir été discuté avec un homme seul puis plusieurs personnes, puis encore un homme seul, apparemment rejeté de toute part, fut interpellé par Patrick. Cet homme, c'est Gordon, qui, après avoir déposé Peter et Axel devant chez Ash, s'était rendu au cabaret. Après avoir essayé désespérément de se faire accepter par les habitués des lieux, il s'était précipité auprès de Patrick et, avant même de dire bonjour, avait supplié sa femme de lui présenter une de ses amies. Puis il s'en était allé, laissant la dame des plus interloquées, et, apprenant qu'il s'agissait d'un homme politique qui aurait pu aider leur association, encore plus craintive. Patrick prit quelques minutes pour la rassurer, avant de rencontrer Wayland Smith, Toreador gérant les lieux. Patrick avait en effet demandé de le rencontrer au serveur. Après quelques allusions peu subtiles, Wayland accepte de le mener à son bureau, où ils échangent quelques mots sur l'affaire. Wayland n'est que peu au fait de cette affaire, mais accepte de tendre l'oreille et de se renseigner quelque peu, promettant de téléphoner à Patrick s'il en apprend plus.

Peter et Axel, eux, sont rejoints par Naomi, qui, comme la nuit précédente, était passé par le poste pour se mettre en tenue et partis continuer son enquête. Les voilà à explorer le loft de Ash, qui révèle peu de choses de plus que les autres demeures : séquence de bagarre, porte fermée, vitre brisée de l'intérieur, et poussière mortelle. Shrapnel les rejoint et ils continuent leur fouille tout en exposant leurs hypothèses. C'est là que Peter reçoit un coup de téléphone d'Alicia Clarke, peu rassurée par l'avancée de l'enquête et le nouveau meurtre survenu en journée, au sein de Canal Street : comme le savait Shrapnel, une nouvelle Tremere venait de périr. Le Nosferatu, tendant l'oreille, entend les justifications peu convaincantes de notre Ventru, qui achèvent de faire douter son employeur, qui lui raccroche au nez.

Le repas de Patrick et de sa femme achevé, et cette dernière dans un taxi, Patrick, qui avait promis d'aller travailler ce soir là, fait fi de cette promesse et, emmenant Gordon, s'en va à travers Rock Creek Park pour rechercher Alan Carson, hélas sans succès.

Les voilà donc tous qui se rendent sur Canal Street pour explorer la petite maison appartenant à la Tremere. Mais une fois sur place, ils se disent presque tous que rentrer dans la maison ne sert pas à grand chose. Peter examine la position des caméras de surveillance, et Naomi fait une demande d'examen des dites images au central, pendant que Shrapnel s'en va d'abord discuter avec quelques sans abris. L'un d'eux, véritable patriote et Américain dans toute sa splendeur, ne demande qu'à aider le tenancier d'une supérette, plus loin, à écouler son stock de bière. Shrapnel, toujours prêt à favoriser le libre commerce de biens, l'encourage dans ses désirs et lui donne quelques billets récupérés dans l'appartement d'un mort. Il apprend que Ron et lui ont bien vu quelques choses, un homme étrange, plutôt musclé et mal habillé, passer en courant terriblement vite, tandis que quelque chose avait été projeté à travers une fenêtre, sans que rien ne tombe.

La fenêtre brisée, Patrick la remarque, et décide de pénétrer dans la petite maison, découvrant la demeure d'une femme érudite, emplie de livres. Les traces de bagarres habituelles sont présentes, livres renversés, meubles brisés, sang. Quelques photos au mur représentent la jeune femme, parfois en compagnie d'une autre demoiselle. Cependant, ce sont les tableaux qui interpellent. Ils sont au nombre de trois, posés contre un mur du salon. La peinture semble fraiche, le style peu professionnel, stylisé par moment, ainsi que l'un d'entre-eux, qui a été déchiqueté à coups de griffes (des marques qui se retrouvent sur les murs). Le tableau lacéré représente un homme terrifiant, avec de longues dents et de longues griffes. Un autre homme est représenté, entouré d'une croix rouge et d'un caducée, et la dernière présente une maison de banlieue, avec des grilles forgées.

En explorant la maison, Patrick se sent observé. Il renifle alentour, résultat peu probant mais, en regardant de-ci, de-là, il découvre un placard à la porte entrouverte. A l'intérieur, un homme d'une quarantaine d'années, petite lunettes, plutôt terrifié. Patrick décide de le baratiner, parlant de sa femme, de son amitié avec la personne résidant ici, et l'homme, le professeur Evards, lui dit enquêter sur les disparitions, avant de s'en aller, Patrick n'étant apparemment qu'un proche inquiète, même si son argumentaire ne parait pas avoir terriblement convaincu l'enquêteur. Patrick envoie un sms à Shrapnel, tandis que Peter voit la porte de la maison s'ouvrir et le professeur en sortir.

Ni Shrapnel ni Peter ni Naomi n'étaient disposés à laisser l'homme s'en aller et les trois s'avancèrent. Shrapnel le ralentit d'abord, lui demandant une obole tout en profitant pour le dépouiller de son carnet, caché dans une poche, et Naomi essaya de mettre en avant ses prérogatives policières. Hélas, rien ne laissant penser qu'une disparition était survenue (en terme légaux) ni que la police avait transformé la maison en scène de crime, ce fut plutôt Peter qui parvint à faire progresser l'affaire, découvrant qu'ils enquêtaient en parallèle sur la même affaire. Ils décidèrent tous de rentrer pour discuter loin des regards indiscrets. A l'intérieur les attendait Patrick qui, contre toute attente, continua dans ses mensonges, prétendant ne pas connaitre le reste du groupe. Sa crédibilité diminuant drastiquement, il sembla surtout étrange et abandonna ses mensonges.

Après une petite discussion où ils apprirent qu'il était Anglais et professeur d'histoire (doté de nombreuses autres qualité), ils comprirent qu'il avait été mandaté pour enquêter sur ce meurtrier qui semblait s'en prendre aux membres d'une étrange secte adepte d'occultisme et buvant parfois du sang. Des gothiques, sans doute. Il accepta de les mener à son ami, qui l'avait embauché, et qui l'attendait dans le bar Casablanca. Patrick fit quelques recherches sur le bar en question, devant démêler les pages Wikipédia et imdb, respectivement géographiques et cinéphiliques, avant de découvrir la page d'un bar situé en périphérie de Georgetown, à l'ambiance marocaine, et servant une petite restauration. Il rendit Evards perplexe en parlant d'envoutement, mais finalement, ils prirent deux voitures pour se rendre dans l'endroit. Shrapnel et Peter ,montés avec Evards, voulurent lui poser quelques questions, mais ce dernier préféra attendre qu'ils soient tous réunis.

Au bar des plus pittoresque, avec de nombreux touristes présents, ils prirent une table et furent rejoints par un homme brun, bien habillé. Shrapnel supposa avec raison (Axel le confirma par la suite) qu'il s'agissait du duo ayant castagné quelques personnes au Nostromo. Pourtant, interrogés sur le sujet, les deux parurent avoir une sincère perte de mémoire. Peter essaya bien de le Dominer pour le faire parler, mais la tentative tomba complètement à plat. Lucas (le nouvel arrivant) était-il doté d'une volonté hors du commun, ou un vampire de plus basse génération que Peter ? Là est la question... Certains indices laissaient cependant penser qu'Evards est un humain et que Lucas, se présentant comme un rentier voyageur adepte de mystère est un vampire. Après des présentations écourtées (grâce au tact légendaire de Shrapnel), ils purent rentrer dans le vif du sujet, et nos vampires apprirent que Lucas s'intéressait à l'affaire car il connaissait la première victime (dont l'identité était totalement inconnue de nos enquêteurs). Ils purent, grâce à Evards, placer une chronologie, apprendre que si beaucoup de victimes étaient de Georgetown, ce n'était pas le cas de toutes, et que visiblement le tueur connaissait beaucoup de choses de la secte et se nourrissait de sang.

La nuit étant fort avancée, et notre professeur d'histoire ayant prévu de faire du porte-à-porte le lendemain, il était temps de se séparer pour, bientôt, aller se coucher. Il fallut cependant convaincre Patrick, qui envisageait de devenir violent parce qu'Evards refusait de donner le nom de son hôtel, mais finalement ils furent dehors.

Ayant encore un peu de temps, Shrapnel proposa de se rendre sur Canal Street. Via les canaux, ce dernier envisageait de se faufiler dans les égouts pour rencontrer quelques compatriotes. Shrapnel parvint à convaincre Tremere et Ventru de se vautrer dans la fange en sa compagnie, seul notre homme politique refusant d'en arriver à ses extrémités, et décida d'attendre non-loin. Errant dans les égouts, ils rencontrèrent quelques sans abri particulièrement démunis, à qui Shrapnel donna quelques billets en leur parlant de l'homme particulièrement bien habillé attendant dehors. Gordon eut ainsi le déplaisir de voir une nuée de sans abri crasseux et pouilleux surgir des canaux pour lui demander quelques pièces et, pris de panique (sont-ils contagieux) il alla se réfugier dans sa voiture.

Pendant ce temps, le reste du groupe parvint, au terme d'un périple des plus odorant et poisseux, à se faire interpeller par un Nosferatu, Gibbs, comme le révéla la lampe-torche de Naomi et les yeux de Patrick, devenu aussi rouge que ceux d'un loup. Gibbs, Nosferatu taquin et débonnaire, entama une plaisante conversation avec Shrapnel, apprenant au reste de l'équipe que l'invasion de loups-garous n'était qu'une rumeur sans fondement (Patrick n'apprécia pas beaucoup sa manière d'en parler) et que les meurtriers étaient peut-être des mages. Gibbs lui montra les photos des tableaux, ils échangèrent leur numéro, et le Nosferatu annonça qu'il en parlerait autour de lui.

Il était temps de rentrer. Pour Gordon et Peter, Axel n'étant pas en danger, ils émirent l'idée qu'il puisse rentrer chez lui, mais Patrick désirait l'avoir à ses côtés, et pris très mal le refus du Toreador. Cependant, aucun sang ne coula, Peter en particulier s'attelant à calmer leur sanguin ami, et chacun put réintégrer sa demeure. Avant de se coucher, Shrapnel prit une petite collation sur un dormeur du refuge qu'il chapeaute, et Naomi appelant son Sire, dans l'intention d'avoir accès aux écrits possédés par les Tremere.